mercredi 31 mai 2017

Un appartement à Paris - Guillaume MUSSO


Contemporain, Thriller
XO Editions
484 pages
2017

RESUME :

«"L'art est un mensonge qui dit la vérité..."
Paris, un atelier d'artiste caché au fond d'une allée verdoyante.
Madeline l'a loué pour s'y reposer et s'isoler. À la suite d'une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L'atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l'assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d'unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.»

NOTRE AVIS :

Le moins que l’on puisse dire c’est que notre lecture du mois de mai a divisé les troupes. D’un côté, il y a celles qui ont adoré et pour qui ce livre figure parmi les meilleurs de l’auteur et de l’autre, celles qui n’ont pas accroché et dont la lecture a été difficile voire pénible par moments.
Madeline Greene est une femme fragilisée. Elle a traversée de nombreuses épreuves qui n’ont fait qu’entacher sa joie de vivre et sa force passée. Pourtant sa curiosité, son instinct de flic, son impertinence vont la pousser à passer outre sa fragilité pour partir à la découverte de la vérité.
Gaspard Coutances est un dramaturge taciturne, alcoolique, renfermé, exécrable et excédé. Il ne supporte rien ni personne. Il se complait dans sa solitude et son addiction pour la boisson. Il a un côté destructeur qui a nous a plus ou moins agacées. Même son travail, pourtant souvent couronné de succès, ne lui procure plus autant de plaisir qu’avant. Il sombre progressivement. Néanmoins, contre toute attente, il va trouver un nouveau souffle avec l’histoire de Sean Lorenz. C’est lui qui sera à l’initiative de l’enquête entreprise avec Madeline. A son contact, il va progressivement sortir la tête de l’eau et reprendre goût aux choses simples de la vie.
Comme évoqué plus haut, l’écriture de Musso n’a pas fait l’unanimité et nos avis sont quasiment aussi nombreux que nous avons été de personnes à le lire. On retiendra surtout une certaine lenteur dans le début du récit et une histoire qui peine à se mettre en place. Pour la suite, nous nous attendions à ce que l’intrigue centrale soit axée autour de la recherche des tableaux disparus du peintre Sean Lorenz et avons été quelque peu étonnée de la tournure du récit.
Si nous n’avons pas toutes été convaincues par le style de Musso, notamment à cause de descriptions parfois trop longues et laborieuses, nous ne pouvons lui ôter sa capacité à créer une part de mystère dans son récit. Même si la formule du final époustouflant et inattendu semble commencer à s’essouffler, nous avons été plusieurs à être surprises soit par cette fin soit par le changement de cap du récit.
Enfin, soulignons tout de même que Musso a pour la première fois « recyclé » l’un de ses héros. En effet, son personnage féminin principal n’est autre que Madeline Greene dont nous avions déjà suivi les aventures dans un précédent roman, L’appel de l’Ange paru en 2011. Si Musso a pour habitude de faire des clins d’œil à d’anciens protagonistes, il n’avait jusque-là jamais donné de seconde vie à l’un de ses personnages.
Un appartement à Paris ne nous a pas laissé indifférentes. Que ce livre ait été un coup de cœur ou un flop total, il a eu le mérite de faire débat. Bref, rien de mieux pour vous que de lire ce roman pour vous faire votre propre opinion.

Bonne lecture!

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